mercredi 20 décembre 2017

Petit topo sur la peinture de Triskel

Le bateau avait été repeint sur la partie haute en blanc avec je ne sais quelle peinture (? ) Mais très salement, sans démontage de l’accastillage, ni des balcons ni du pied de mât, la peinture avait débordée copieusement sur chaque pièce fixée sur le bateau. J’ai mis des semaines à tout décaper. Bon, ça c’est pour l’anecdote. J’ai donc commencé par démonter le liston qui avait bénéficié du même mauvais traitement : peinture blanche au dessus, rouge en dessous, il était riveté dans la coque, et les rivets alu très oxydés. Impossible de faire autrement les couches de peinture successives étaient collées à cheval sur la coque et le liston.

Attention, le liston (en PVC je pense…) se rétreint d’une façon incroyable à la dépose, il m’a fallu une bonne journée pour le reposer en l’étirant, 10 cm par 10 cm, en le chauffant avec un décapeur thermique et en le vissant dans la coque pour ne pas qu’il se rétreigne de nouveau.


Puis j’ai procédé à un lessivage de la peinture pour enlever crasse et traces éventuelles de gras, ensuite j’ai procédé au ponçage de l’ancienne peinture, d’abord au grain 150 à sec, puis au papier abrasif à l’eau pour ne pas rayer trop profondément le gel coat. J’ai ensuite fait les réparations du gel coat, trous, impacts, grosses rayures, anciennes réparations qui n’avaient pas été regarnies. N’ayant jamais travaillé ce produit je redoutais sa mise en œuvre, mais je fus, au premier essai, rassuré même sur les parties verticales en m’aidant de film plastique épais, un peu rigide, scotché sous la réparation il retient le gel coat qui est une résine polyester chargée thixotropée et colorée. On peut après un premier ponçage, si l’épaisseur n’est pas suffisante, en re-déposer d’autres couches jusqu’à affleurer celui d’origine ; Papier abrasif à l’eau 180 pour enlever les excédents et 400 pour la finition, pas nécessaire de descendre en dessous si c’est pour repeindre par-dessus. Rinçage à l’eau claire et un dernier coup de chiffon imbibé d’acétone à l’extérieur à l’air libre, sous peine d’être bourré rapidement, le mieux c’est le masque à peinture, là ça arrête les vapeurs.



Et maintenant peinture

La peinture blanche sur la partie verticale au dessus du liston jusqu’au plus haut du bateau : marque International Toplac 001 destinée à être utilisée au pistolet, mais s’étale très bien au rouleau (un petit souvent appelé « patte de lapin ») et à la brosse, attention à ne pas peindre par grande chaleur car le solvant se volatilise très vite et au rouleau on fait mater la peinture, c’est ce qui m’est arrivé l’été dernier à certains endroits.
Ha j’allais oublier, un point important et incontournable : Les parties antidérapantes, à l’origine c’était de grandes stries longitudinales, mais comme le bateau avait été repeint ces stries ont été comblées par la peinture et étaient devenues complètement inefficaces. J’ai bien tenté d’enlever la vieille peinture entre les stries mais je faisais plus de dégâts qu’autre chose.

Suite des opérations,

Masquage à l’extérieur des parties antidérapantes

Une première couche de peinture dans ces zones antidérapantes, mais zone par zone avant que la peinture ne commence à tirer .
On aura préalablement préparé un morceau de collant de femme ou tout autre tamis très fin et du sablon, celui qui sert à faire les joints de carrelage. Les magasins spécialisés bateau vous proposent des microsphères de verre qui coutent un bras, moi j’avais un reste de sablon qui datait de la restauration de ma maison, et que j’avais déjà testé sur le fond de mon Vaurien comme antidérapant vernis, et ça fonctionne très bien, le seul inconvénient c’est que ça teinte un peu en jaune-rose sous la peinture blanche.
Donc la première couche de blanc étalée on saupoudre la peinture en promenant cette poche de sablon en long en large et en travers jusqu’a recouvrement correct de la peinture, peu importe s’il y a excédent de sable, la peinture n’en retiendra pas plus qu’elle ne peut
Séchage disons 24h, puis à l’aide d’un aspirateur muni d’une brosse on enlève l’excédent de sablon.
Affin d’éviter de déplacer du sable ailleurs que dans les zones antidérapantes on applique la deuxième couche de peinture par-dessus le sable et on utilisera un autre rouleau et une autre brosse pour le reste des parties peintes en blanc.

Démasquage, puis peinture première et deuxième couche du reste.

Pour la partie cockpit, je me suis contenté de poncer légèrement sans enlever la peinture affreuse et grise qui le recouvrait car après avoir essayé de l’enlever je me suis aperçu qu’elle n’était pas de même nature que la blanche et surtout très résistante à l’abrasion. J’avais précédemment repeint la dérive avec de l’interprotect (peinture époxy) dont la couleur était vraiment très proche. En relisant les données techniques je me suis vite convaincu que ça en était, et je ne suis pas allé plus loin dans le ponçage.



Pour la suite, même mode opératoire que pour le blanc, mais avec du bleu n° 105 de chez international. Mais là ce n’est même pas un choix c’est que j’en avais d’avance de mon Vaurien et puis le blanc dans le cockpit les jours de grand soleil ça doit bien aveugler.

Un petit détail mais qui a son importance avant d’entreprendre la peinture, boucher tous les trous de fixation de l’accastillage depuis l’intérieur avec du gros scotch pour éviter les coulures dans l’habitacle. Démasquage, à ce propos, le ruban de masquage je l’ai acheté en magasin de bricolage, il est très fin, ça ne fait pas de sur épaisseur et colle bien.

Pour la partie en rouge elle était presque bien, donc ça ira pour le moment.


Louis BONNEFILLE

mardi 12 décembre 2017

Rénovation de Triskell ... suite 1

Selon le récit et photos de louis BONNEFILLE

Repose de la dérive

"J'ai profité du passage de mon pote au mois de juillet pour reposer la dérive après avoir passé du gel-coat dans le puits, car à mon grand étonnement il n'avait jamais été traité, brut de polyester !!! Je me faisait tout un monde du remontage de cette dérive ayant lu Alain Rocher et je ne sais plus qui ... il ne faut surtout pas s’affoler même sans engin de levage , le tout avant de mettre à terre le bateau il faut creuser une petite tranchée de la longueur du puits de dérive et de un peu moins de la largeur de la dérive ,le bateau reposera sur deux morceaux de bois de la taille des traverses de chemin de fer, sur les quelles on additionnera d'autres morceau de bois pour pouvoir accéder ,une palette munie de bonne roulettes deux petits chevrons pour faire glisser la dérive dans le trou aménagé d’empilage de morceaux de chevrons et d'un cric d'auto type 4 cv ; Le treuil du bateau redressera la dérive et la fera rentrer dans le puits aidé par le cric auto. petite astuce pour savoir ou on en est lors du levage de la dérive : j'ai collé de part et d'autre deux cibles de pistolier pardessus le trou d'axe de la dérive , j'avais auparavant tourné un axe en bois mais conique de façon à recentrer la dérive au dernier moment. j'étais à l’intérieur du bateau progressivement j'ai vu apparaître la cible , ça a été un jeu d'enfant d'y faire rentrer son axe , seul impératif être deux . Voila pour les grandes lignes ..."

Boiseries ( réalisées dans du SIPO)

Entourages de hublots



Portes cabines avant et  arrière



Capot de Baille de mouillage



Modification et rénovation des balcons avant et arrière





Aménagements intérieurs




Louis a par ailleurs repeint l'intérieur, refait les vaigrages, taillé des coussins, repeint le haut du pont et le cockpit, changé le treuil de la dérive,...


Triskell peut désormais prendre la mer en toute beauté .

lundi 4 décembre 2017

Traitement de la quille en fonte

La Dérive est en fonte et pèse une bagatelle de 200 kgs . Donc tant qu'à
avoir son bateau sur ber ou rénover les axes , platines ou autre misère
rouillée; profitez en pour traiter efficacement votre dérive.



Voici donc quelques conseils récoltés cette année via le groupe d'échange « Facebook » :

Louis Bonnefille : Ponçage, sablage et 5 couches d'Interprotect puis antifouling

Vincent De Boeuf : Sablage puis époxy au four ( peinture type
électrostatique en poudre )

Philippe Castellant :
-Passivation de la dérive par de l'acide phosphorique ( plusieurs cycles 3
passivation + rinçage),
-Ensuite combler les trous avec du mastic époxy type "watertite"
(internationale ou nautix plus facile à mettre en oeuvre ), ponçage
pour créer une surface propre (évite les algues),
-Ensuite primaire (idéalement) époxy (type interprotect de chez international
ou P0 de chez nautix (facilité de mise en oeuvre)

-Puis au choix:

1) isoler la dérive avec peinture bi-composant
2) ou antifooling direct

= coût total produits environ 100 € et prévoir une semaine avec bonne
hygrométrie et température et pression


Quand à la disposition ou pas d'anode se pose essentiellement la question
de savoir où les mettre sans gêner le pivotement de la dérive, pour le reste
référencez vous au débat à ce sujet notamment sur le forum Hiss-et-Ho, ici


Saison 2017 de Poussière de Rêve - Golfe de Castellammare - Sicile


Vidéo réalisée à partir des partages de photos et vidéos de Vincent De Boeuf